Mute - Rogue

Salutations Dame Sandwitch.

Je m’appelle Mute, je suis une elfe de sang qui vient tout juste de prendre conscience de la cruauté du monde et de ma propre sauvagerie. J’ai appris l’existence des Vauriens récemment et je suis particulièrement attirée par cette guilde.
Mais avant toute chose laissez moi vous compter ma rencontre avec Zaken, le guerrier tauren qui m’a parlé de vous et des Vauriens.

Je me trouvais sur la route pour Orgrimmar afin de livrer une missive quelconque lorsque je me fit agresser par un humain et un de ces êtres bleus immondes qui peuplent de nos jours l’alliance. L’humain se contentait de regarder le combat jusqu’au moment où ma lame traça dans le ventre du draeneï une seconde bouche bien plus grande que la première. Je suppose que le spectacle offert par les intestins de son compagnon se répandant sur moi l’a rendu un peu nerveux vu qu’il m’a asséné sur la nuque un coup violent avec le hochet qui lui servait d’arme.
Bref me voila, gravement blessée, couverte d’entrailles poisseuses et immobilisée par une douleur cinglante au crâne. Persuadée que j’allais finir mes jours en trophée de cheminé je fermais les yeux. Quelques secondes passèrent, puis les secondes furent minutes et la douleur finit par s’estomper quelque peu. J’ouvris les yeux et vit un tauren noir, le visage balafré et marqué par les ans. Stigmate de ses batailles, il ne lui restait plus qu’une corne. Son visage n’avait rien de charmant et pourtant il me sourit. Quelque peu interloquée, je remarquais à peine l’endroit où nous nous trouvions, il s’agissait d’une petite maison typique de la capitale orc.
Je pris conscience qu’en fait je n’avais pas fermé les yeux quelques secondes mais plusieurs heures, et ce guerrier poilu devait être mon sauveur. C’est alors que je me rendis compte que l’odeur du sang était bien moins forte que ce que je croyais, j’avais été lavée et je portais des vêtements neufs. Mon armure et mes armes avaient également fait les frais d’un traitement de faveur, et le tout brillait comme un sous neuf à deux pas du lit sur une chaise. Un peu gênée, je demandais au tauren ce qu’il s’était passé.
Un rire grave et guttural s’échappa de la gorge de ce dernier. Il me dit que je n’avais pas à m’inquiéter, qu’il s’était contenté d’alléger le poids que mon agresseur portait sur ses épaules et que c’était une amie à lui qui m’avait lavée et habillée. Un amie de la même race que moi jugea-t il bon de me préciser. Visiblement il avait du insister pour qu’elle consente à s’occuper de moi et je vis dans son sourire et son air absent, alors qu’il m’en parlait, qu’elle devait être plus qu’une amie.

Enfin tout ceci n’a que peu d’intérêt, venons en aux faits. Une fois remise de mes émotions, et le guerrier remercié je lui demandais s’il ne connaissait pas des gens recherchant une voleuse, jeune certes, mais assoiffée de sang et d’action. Un peu surpris, il m’apprit qu’il avait été comme moi autrefois mais que ses amis avaient, comme lui, décidés de voguer vers d’autres horizons. A force de discussion il se souvint qu’il avait fait partie d’une bande dans sa jeunesse. Des guerriers qui n’avaient peur de rien, un peu fous et suicidaires sur les bords mais pas si mauvais dans le fond.

C’est ainsi que j’appris l’existence des Vauriens. Il supposait qu’ils étaient toujours là, quelque part en train de commettre une mauvaise action puisque quelques mois auparavant, peu de temps avant qu’il ne choisisse de se retirer des affaires guerrières, il avait participé aux raids sur les capitales de l’alliance en compagnie de celle qui l’avait introduite auprès de cette guilde si spéciale.

C’est donc de cette façon que le nom de Sandwitch fut évoqué.

Toute cette introduction peut paraître longue, mais elle me semblait juste et nécessaire afin de vous faire comprendre pourquoi je vous écrit cette lettre en ce jour.
Ne sachant pas trop à qui m’adresser c’est à vous que j’écris afin de vous demander les démarches à effectuer pour rejoindre les Vauriens.
Zaken, ce guerrier m’a marquée. Ses cicatrices ne me font pas peur, ce que je veux c’est vivre pleinement cette guerre et être engloutie par le combat. Je l’ai compris alors que je pataugeais dans les entrailles du Draeneï, je n’éprouvais nul dégoût, juste de l’amusement. Il est temps d’en finir avec les persécutions qu’ils m’ont fait subir et qu’ils ont fait subir aux nôtres, il est temps que je prenne les armes et que je leur rende au centuple ce qu’ils m’ont infligé. Plus jamais je ne serais une cible facile, plutôt mourir et tuer mon adversaire que de vivre dans la honte.

Me voici donc aujourd’hui, prête au combat et dévouée corps et âmes à la guerre, si vous voulez me contacter je réside actuellement à l’auberge du moulin de Tarren.

Je n’ai pas peur de souffrir !



Cordialement Mute.